Objet

J’aime l’idée de Bertrand Lavier selon laquelle « une toile est peinte en blanc parce qu’elle est blanche ». Lorsqu’on s’approche, on constate effectivement que ladite toile est couverte ou plutôt recouverte de blanc. On observe le relief, le trajet du pinceau, bref et rapide en apparence. Pour peu ce tracé évoquerait le trait cursif d’une écriture.

On apprécie l’expression, le rendu (ce qui dans l’œuvre est vigoureusement exprimé). Quelque chose dans l’ordre de ce que Judd désigne comme une « prééminence de la pensée ». On s’attarde sur l’exécution : froide, appliquée, un rien tatillonne. On ne peut diagnostiquer la présence d’un monochrome. Tout au plus le « style monochrome » affleure-t-il, au titre de ce que Yve-Alain Bois nomme avec raffinement le « feuilleté référentiel ».

Bertrand Lavier caractérise ainsi sa situation : « Je fais des expositions. Je ne suis pas un producteur d’images. Je n’ai pas d’atelier ». Il n’évoque pas l’œuvre mais l’exposition, ne se satisfait pas de la gestion d’une image emblématique, ne dispose pas d’un lieu de production conventionnel, l’atelier.

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